Le saint patron de notre paroisse est connu sous le nom de Saint Lambert de Tongres.
Saint Lambert est né autour de l’an 640, à Maëstricht en Hollande dans une famille chrétienne de riches aristocrates. Ses études auraient été dirigées par Saint Théodard, alors évêque du lieu. Lorsque celui-ci meurt assassiné en 668 ou 669, Saint-Lambert lui succède malgré son jeune âge.
Quand le roi Childéric II est assassiné à son tour en 673, il perd sa charge épiscopale au profit d’un partisan d’Ebroïn, nouveau maître du lieu et trouve refuge au monastère de Stavelot. Il y restera 7 ans jusqu’à ce que la mort d’Ebroïn lui permette de reprendre l’administration de son diocèse vers 681.
« Nous avons peu de renseignements sur sa carrière sacerdotale ; nous savons seulement qu’il remplissait scrupuleusement tous ses devoirs pastoraux, et qu’il visitait fréquemment les villes et les monastères, distribuant partout la parole évangélique.
Son zèle pour le Salut des âmes allait de pair avec sa ferveur dans la Prière et la simplicité austère de ses habitudes.
Il a été l’apôtre de la Taxandrie, c’est-à-dire de la Campine, alors encore en grande partie païenne ; il est donc le père de la civilisation dans une bonne partie de la Belgique.
Il semble avoir couru plus d’une fois des dangers de la part des habitants de cette sauvage contrée ; mais, à force de douceur et de charité, il parvint à les gagner à la vraie Foi.
Quant à son administration épiscopale, elle ne cessa d’être pénible.
L’église de Maëstricht était, comme la plupart des églises à cette époque, à la merci de tous les violents qui convoitaient ses biens, et déjà le prédécesseur de Saint Lambert avait péri victime des déprédateurs qu’il allait dénoncer au roi.
Sous Lambert, le brigandage continua… » 1.
Il existe des divergences quant aux raisons qui ont mené à son assassinat, mais on semble s’accorder sur le fait que
« C’est, en effet, sous les coups des sicaires de Dodon que le saint périt, pendant un des fréquents séjours qu’il faisait dans la bourgade de Liège ; … C’est là, en effet, qu’il fut massacré, au moment où, revenu de la chapelle dans laquelle il avait prié avant le jour, il cherchait un peu de sommeil sur sa couche… Au premier moment de l’agression, par un mouvement instinctif, il saisit son épée et fit mine de vouloir se défendre ; mais bientôt il la jeta, déclarant qu’il s’en remettait à Dieu, et exhorta les siens à se préparer à la mort.
La plupart furent, en effet, immolés ; lui-même, pendant qu’il était prosterné en oraison, fut percé d’un trait par un individu qui avait escaladé le toit de sa demeure. » 2.
- Godefroid Kurth, Biographie nationale T. IX pp. 143 et suiv.
publiée par l’Académie royale des sciences, des lettres et des Beaux-arts de Belgique, Bruxelles, 1897. - Ibidem