Coin de notre curé

Saint-Lambert, le 20 mars 2021

« Sur le chemin vers Pâques »

Nous voici ainsi déjà au 5e dimanche de Carême, soit une semaine avant la belle fête des Rameaux. Nous sommes avant tout sur le chemin vers Pâques où nous approchons d’une manière encore plus intense le mystère de notre foi en Jésus Christ mort et ressuscité. Le bel Évangile de Saint-Jean de dimanche prochain est un texte très dense où nous disposons en réalité de deux récits. Nous avons un récit où Jésus parle de l’heure décisive pour lui et pour l’humanité. « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié ». Ce thème constitue une partie du texte. L’autre partie montre Jésus parlant en paraboles pour expliquer que son chemin vers la vie doit passer par la mort. Alors, pour nous préparer et nous aider à vivre notre marche vers Pâques, je vous propose de reprendre le texte de l’Évangile autour de deux questions :

Comment prendre et comprendre le chemin de Jésus ? Qu’est-ce que Jésus nous promet ? Faisons nôtre le désir exprimé par ces quelques Grecs de vouloir voir Jésus.

Jean de Dieu Lugobo

Saint-Lambert, le 31 mai 2020

« Viennent les jours meilleurs » – message de Pentecôte

Chers paroissiens et paroissiennes, bien-aimés de Dieu,

Nous aspirons plus que jamais à mener une vie normale, sortir, aller voir des amis, aller magasiner, organiser un barbecue, aller à l’église, etc. Bien des manières de nous rassembler virtuellement par le truchement des nouvelles technologies de communication : Skype, Messenger, Zoom, nous ont fait vivre l’expérience des apôtres au cénacle. Tout en demeurant confiné chacun chez soi, l’espace Zoom où on se rencontre pour prier et célébrer ensemble est en quelque sorte, cette « maison où les apôtres étaient assis » Ac 2, 2. La mort de Jésus et la crainte des juifs avaient contraint les apôtres au confinement.

Ce qui s’est produit dans l’esprit et le comportement des disciples dès l’instant où ils ont reçu le Saint-Esprit donne à penser. Tout le monde était étonné. Ils sont passés de la peur – la peur d’être arrêté, la peur de subir le sort de Jésus, … cette peur qui les tenait enfermés – à une incroyable audace qui les déconfine et les pousse à sortir. Les voilà qui proclament et proposent la Bonne Nouvelle de Jésus invitant les gens à une réelle conversion. Ils ont vaincu leur peur. On assiste à la naissance de l’Église qui n’a plus peur, c’est l’Église en sortie dont nous parle le pape François dans un ouvrage portant le même nom. Ces premiers missionnaires sont porteurs d’un message universel. Cet Esprit qui leur est donné inaugure une Église qui est appelée à témoigner partout et pour tous. Saint Luc énumère quelques peuples qui ont été témoins de l’événement : Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, de la province du Pont et de celle d’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Égypte et des contrées de la Libye, etc. Ac 2, 9-11. 

La Pentecôte rétablit l’unité du langage et de la compréhension. On peut dire que c’est un anti Babel.

L’Esprit Saint a été donné aux apôtres lorsqu’ils étaient tous ensemble, unis dans la prière. Ils étaient bien préparés à recevoir ce don de l’Esprit.

Il est essentiel pour nous aujourd’hui de demeurer dans la posture de prière. Le temps de confinement est une belle occasion de nous retirer du vacarme du monde et de nous claquemurer dans la chambre haute de notre cœur.

L’humilité, la simplicité, la collaboration nous mettent à l’écoute de Dieu et chacun peut entendre cette unique Parole. Le langage de l’Esprit est aujourd’hui encore accessible à tous et toutes. C’est l’écoute des besoins de nos milieux. C’est aussi la solidarité qui s’exprime à travers des petits gestes de soutien aux personnes en besoin surtout dans le contexte actuel de la crise sanitaire. Ces petits gestes laissent entrevoir l’avènement des « jours meilleurs ». Laissons-nous à l’Esprit. Bonne fête de la Pentecôte à toutes et tous !

Jean de Dieu Lugobo

Saint-Lambert, le 28 mai 2020

« À quand la réouverture de nos églises ?»

Chers paroissiens et paroissiennes, bien-aimés de Dieu,

L’année 2020 aura été une année qui a mis l’être humain devant sa propre limite. Cette fragilité a touché le sens même l’existence. La crise sanitaire qui frappe l’humanité entière a pris de l’ampleur de jour en jour, de mois en mois ; donnant l’impression que le monde a arrêté de fonctionner. Les services ont fermé les uns après les autres. Même les portes des églises ont fermé. Il y avait de quoi se décourager. Heureusement, la parole de Dieu demeure vivante et est une véritable source de notre réconfort.

Maintenant, une lueur d’espoir pointe à l’horizon. L’annonce d’un déconfinement progressif ne peut qu’être accueillie comme un signe d’espérance.

Cependant, une question nous taraude. À quand l’ouverture des portes de nos églises ? Cette question en appelle d’autres.

Nos évêques en sont aussi préoccupés. Ils essayent de nous rassurer. Cliquez sur le lien ci-dessous pour connaître ce qu’ils en pensent.

https://www.ecdq.org/nos-eglises-nouvriront-pas-tout-de-suite-pourquoi/

Pour ma part, je vous exhorte à vous laisser à l’Esprit de Pentecôte.

Jean de Dieu Lugobo

Saint-Lambert, le 24 mai 2020

l’Ascension – « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? » Ac. 1, 11.

Chers paroissiennes et paroissiens, vous les bien-aimés de Dieu,
Ce dimanche, nous soulignons la fête de l’ascension du Seigneur. Le Christ ressuscité monte au ciel auprès du Père. Mais il revient vers nous dans un nouveau mode de présence : Il l’avait bien dit à ses disciples : je m’en vais et je reviens vers vous. Si le Fils de Dieu est descendu vers nous, s’il a pris la nature humaine, c’est pour nous faire monter avec lui vers son Père et nous partager sa condition.Les apôtres prennent part en un instant particulier. Ils reçoivent, une nouvelle fois, la promesse de la donation du Saint-Esprit pour qu’ils accomplissent la mission du Seigneur, être ses témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. Ils sont invités à quitter leur immobilisme : « Ne restez pas là à regarder le ciel » !

Le Royaume, la foi que nous vivons, n’est pas dans un « ailleurs » ou un « lendemain » incertain, mais bien dans un déjà là, non encore là ; dans un aujourd’hui, toujours actuel. Ce royaume est déjà au milieu de nous. Chaque membre de la communauté, de par son baptême, est appelé à travailler à son avènement comme bâtisseurs, au cœur de notre monde. Cette mission d’édification du règne de Dieu est un signe de confiance et une responsabilité immense.

Jésus lègue à ses disciples ce qui lui est propre. Il leur transmet ses pouvoirs : en son nom, ils pourront chasser les esprits mauvais ; c’est-à-dire que lorsque se manifestera le mal fondamental de la haine et de violence, ils recevront la grâce d’être des artisans de paix, capables de chasser la haine par la folie de l’amour. Lorsque les humains n’arrivent plus à se comprendre, les chrétiens pourront inventer des nouvelles façons pour promouvoir la communion entre les personnes et les cultures ; ce sera la mondialisation de l’amour en quelque sorte.

Dans quelques jours, nous allons célébrer la fête de la Pentecôte. Elle a été pour les apôtres une sorte de déconfinement. Ils ont quitté le cénacle où ils étaient enfermés par crainte des juifs. La crise sanitaire que nous traversons a poussé plus du tiers de la population mondiale à se confiner. Nous souhaitons, comme à l’époque des apôtres, que la Pentecôte nous apporte une ère nouvelle. Gardons espoir. Bonne fête de l’ascension de notre Seigneur.

Jean de Dieu Lugobo